Il m’arrive de pleurer comme un môme
Exhalant mon soupir final quand mes vœux ne s’exhaussent que dans mes rêves
Ma ZUP n’est qu’un asile de fous
Qui perçoit l'écho de mon succès comme une ghetto superstar
Mes supporters portent au cœur ce même drame
Et j’ai des pleurs dans les yeux quand le buzz tue le rap de base poto
Aucun spot sur ma gueule
Même sous les feux de l’actualité
Nous cajolons d’injures les démagos
Une brève nouvelle de ma déprime
Les débris de mon chagrin me détruisent
Pourquoi ma tronche ne s’abime que sur la brique?
Je rêve de gloire négro
Grosse bise à ma prose buzzive
Fais péter le gros son que les bras se lèvent
Les flics fachos subsistent
Les stups existent pour mettre un stop à nos buts
Mais putain quelle utopie stupide
C’est triste à dire y a trop de stress dans l’industrie
D’autres usent de l'écriture pour blueser nos banlieusards
Pour une cabale vers le triomphe la crème s’est cramée d’elle même
J’affirme haut et fort pouvoir hisser mon emblème
J’affirme lever mon verre à la gloire de mes combats
J’affirme négro, j’affirme
Écoute l'écho de mon pseudo-succès
Entends-tu le chuchotement des ombres qui complotant à mon insu comptèrent
plusieurs blessés
Mon cœur saigne et reste scellé
On arrache guère la colère d’une utopie qu’on décortique pieusement
Ils veulent que j’te parle de mon buzz de bouseux
Ils veulent qu’j’me disculpe pour ne plus être accusé
Éternellement rêver de jacuzzi
Ils veulent que le temps d’un seize ma peine s’atténue
C’est donc le cœur aigri que je t’expose ma solitude le temps d’une esquisse
À mes yeux le showbiz n’est qu’une branche que l’on brise
Une putain d’ombre maléfique qui tente de ternir mon putain d’art sans trop
d’effort
Un calvaire sonore est à prévoir si l’imposture prime sur l’innovation
Mais quelle élévation connaitra-t-on?
Je refuse de m’attarder plus longtemps sur le sujet
J’ai cette rage que Dieu combat et trop de négros au QG
J’ai le buzz d’un long diplômé de la fac
Pas de putes dans mon carpark
Et toujours pas d’album dans les bacs négro
Pour une cabale vers le triomphe la crème s’est cramée d’elle même
J’affirme haut et fort pouvoir hisser mon emblème
J’affirme lever mon verre à la gloire de mes combats
J’affirme négro, j’affirme
Parfois je me sens mal dans leurs soirées showbiz
Bien que leurs biches soient alléchantes
Négro j’ai pas l’chic pour faire remuer les fesses
Certes on rêve tous de grosses caisses et d’hôtesses aux gros seins
De pas finir grossistes comme un sale gosse gros bonnets dans le pif
Exige trop fréquemment d’acclamer le talent
Qu’ils cessent d’accoupler leur putain de rap festif à notre art engagé
J’ai la rage d’un goujat
Même pas 22 bougies qu’après chaque soirée au VIP le genre humain me fait gerber
Il est vrai que j’avais prévu de faire des kilomètres pour ce voyage en première classe
Sortir des albums pour nos castes sans dénigrer notre cul
Ici c’est Ghetto Jet Set dans un bout de shit
Les douces caresses de mon buzz sont les blessures de mon inspi'
Trop de sales gueules s’approprient le butin
Mais comment peux-tu donc douter de mon talent? (Hein ?)
Je refuse de m'étaler
Mec y’en a marre de lire mon avenir dans la merde
Tandem, futurs pleurs d’un homme célèbre
Pour une cabale vers le triomphe la crème s’est cramé d’elle même
… lever mon verre à la gloire de mes combats